Historique de notre ville
Le bourg de Guignes à pris naissance auprès de l'antique château fort de Vitry, sur l'emplacement de la villa du gallo-romain Victorius, à proximité du chemin « paré », ancienne voie romaine allant de Melun à Rozay, et proche d'un point d'eau. Des traces de fossés gallo-romains, mis à jour dans la pièce du jeu, prouvent bien que l'occupation du territoire communal est plus que bi millénaire.
Extrait de la carte “Champaigne et Brie” de 1679.
Des habitations se groupèrent auprès du château et constituèrent un centre de vie : le hameau de Vitry.
Plus tard, au croisement des deux routes, celle de Paris dite « grand chemin de Champagne » et celle de Melun dite « Grand Traverse de Brie », d'autres maisons furent construites et surtout des auberges. Ce futla naissance du bourg de Guignes, hameau dépendant de la paroisse de
Yèbles.
C'est en 1385, sous le règne de Charles VI, que date la plus ancienne mention connue du bourg de Guignes permettant les étapes relais. Il est alors orthographié : Guygne ou Guines.
Même si l'on trouve le nom de Guignes cité sur des écrits, l'histoire ne laisse aucun document pour renseigner les chercheurs au-delà du XVIe siècle. Au début de ce XVIe, le château fort de Vitry, qui dépendait du domaine de Coubert, appartenait à Nicolas de l'Hospital, marquis de Vitry, qui était capitaine des gardes du roi Louis XIII. Après sa mort, son fils vendit, en 1675, les domaines de Coubert et Guignes au duc de Schomberg.
Le maréchal Schomberg, qui était protestant, dut quitter la France lors de la révocation de l'Edit de Nantes (1685). C'est alors que le domaine de Coubert et le château de Vitry furent acquis par Samuel Bernard. Il avait acheté les terres de Coubert et de Vitry au début de sa carrière et bien qu'il ne fût anobli qu'en 1699, il porte dès 1675 le titre de comte de Coubert. C'est lui qui fit édifier les moulins de la Pierre-Blanche, de Nogent, de Gratteloup, de Préfosse, de Moncienne sur le ru d'Avon et le moulin de Guignes sur le bief du ru Sainte-Anne. Pour obtenir les chutes d'eau nécessaires il fit creuser des canaux latéraux qui absorbèrent entièrement les rus naturels.
A sa mort, en 1739, son fils Samuel Jacques hérita du domaine. C'est lui qui, le 5 octobre 1744, fit don à la future paroisse de Guignes du clos saint Christophe et d'une partie du clos du Cygne pour y construire l'église, le presbytère et le cimetière. De plus il s'engagea à payer la plus grosse part des frais de construction. C'est grâce à ce don que l'édification de l'église Saint Jacques le Mineur et la création de la paroisse de Guignes eurent lieu en 1749. Son petit-fils, Oliver Samuel Jacques, se vit à la tête d'un domaine considérable, mais ayant de nombreux créanciers quand la révolution éclata. Il émigra en 1790, ses biens furent confisqués et vendus. Le château de Vitry avait déjà été converti en ferme seigneuriale depuis déjà presque un siècle.
La période révolutionnaire se déroula comme dans la plupart des villages et villes de province de cette époque. Son clocher fut dépouillé de plusieurs de ses cloches, en l'occurrence 2, pour fournir le bronze aux armées Républicaines.
Lors de la campagne de France, le 16 février 1814, Napoléon, se rendit à Guignes. Il séjourne à l'auberge Sainte Barbe, où de nos jours une plaque apposée sur le mur de la bâtisse rappelle cet évènement. De ce lieu furent donnés plus d'une vingtaine d'ordres concernant les combats de Mormant puis la bataille de Montereau. L'occupation du territoire par les troupes Alliées, à l'issue de l'exil de l'Empereur en 1815, perturba fortement l'économie de la commune.
L'évolution de la population progressa régulièrement pendant la fin du XIXe et tout au long du XXe siècle compte tenu de sa position géographique.
Les premiers travaux d'éclairage de la ville eurent lieu en 1894. Les « biens fait » de la modernisation de la vie se poursuivent au début des années 1900 et continueront tout au long du XXe siècle.
Le «Tramway » de Melun à Verneuil est créé en 1901, Guignes aura 2 gares, une à la sucrerie et une en coeur de ville – Guignes Ville – dans la rue qui sera plus tard appelée rue du Château d'eau. En 1908, l'adduction d'eau potable fait l'objet des premiers chantiers. C'est en 1933 qu'un premier réseau d'assainissement est mis en chantier.
Ainsi va la vie dans notre commune. Que ce soit hier ou aujourd'hui, l'histoire de Guignes et de ses habitants est marquée par une transformation et une évolution constante et rationnelle de son environnement.